Du Caire au Cap

Une découverte des civilisations méditerranéennes et éthiopiennes et de la nature africaine
2ème étape
Vu l'instabilité du sud de l'Ethiopie et du nord du Kenya, c'est en avion que se fera le trajet entre Addis Abeba et Nairobi. A partir d'ici, nous mettrons l'accent sur la faune et la flore africaine. Du zèbre du Massaï Mara au pingouin du Cap, du baobab de Mombassa au bananier tanzanien ou des chutes Victoria à la vigne sud-africaine, l'Afrique australe se présente sous mille facettes.

Le safari dans le Masaï Mara est suivi par un extraordinaire voyage en train de nuit entre Nairobi et Mombassa, puis par un trajet en bus jusqu'à Dar Es Salaam. Depuis là, nous rejoignons la Zambie dans une voiture lit de la TAZARA et c'est en bus que nous arriverons aux chutes Victoria. Le voyage se poursuivra jusqu'au Cap en train et en bus, avec des arrêts à Gaborone (Botswana), Mafikeng, que les adeptes de Baden Powell connaissent, et à Kimberley, réputée pour ses mines de diamants.

La réserve de Masai-Mara se situe à la frontière avec la Tanzanie, en prolongement du parc tanzanien du Serengeti. Son altitude moyenne est de 1700 m. Il tient son nom de la rivière Mara qui le traverse. Cette réserve existe depuis 1948 et couvre 1500 km², alors que l'ensemble Serengeti-Masai Mara représente 25 000 km², soit presque la Belgique.

On dénombre environ 80 espèces de mammifères, dont ce qui s'apparente à la fierté du Kenya, "The Big Five" : le lion, l'éléphant, le buffle, le rhinocéros et le léopard. L’écosystème a lentement évolué vers le pâturage herbeux, au dépend de la brousse et des arbres, isolés sur les hauteurs.

Le lac Naivasha, situé dans un ancien volcan, est réputé pour ses colonies d'oiseaux
La réserve de Nakuru, du nom de la quatrième ville du Kenya, est un petit parc de 194 km2 qui se trouve à 160 km au nord-ouest de Nairobi. On y observe une exceptionnelle variété d'oiseaux tel que la cigogne, le pélican, la spatule, le héron ou le martin-pêcheur. Les flamands roses, disparu de ce parc, on profité de la purification du lac pour revenir en force.

Nairobi, le musée du chemin de fer Gare de Nairobi, les toilettes le Jambo Kenya Deluxe, Mombassa, la gare l'express entre Nairobi et Mombassa Ambiance de rue à Mombassa
Le chemin de fer Tanzanie-Zambie TAZARA a été construit dans les années 1970 afin de désenclaver la Zambie, pays sans accès à la mer, et de créer une alternative au chemin de fer passant par la Rhodésie du Sud (l'actuel Zimbabwe) et l'Afrique du Sud, deux pays alors soumis à un régime d'apartheid et de ce fait boycottés par la plupart des pays indépendants d'Afrique.

La ligne fut financée et construite par la république populaire de Chine qui cherchait à cette époque à propager son influence en Afrique. La construction débuta en 1970 et la ligne fut ouverte au trafic six ans plus tard. Partant du port tanzanien de Dar es Salam, les trains prennent une direction sud-ouest, traversant tout le Sud du pays, avant de traverser la frontière et rejoindre le chemin de fer zambien à Kapiri Mposhi situé à 1400 m d'altitude. Sa longueur totale est de 1 860 km.

Tempi passati Ambiance au musée des chemins de fer zambien à Livingstone
Les chutes Victoria sont situées sur le fleuve Zambèze , sur la route reliant Livingstone en Zambie et Victoria Falls au Zimbabwe. Le fleuve se jette dans une gorge d’environ 1 700 mètres de largeur et de 128 mètres de hauteur.

David Livingstone, l'explorateur écossais, fut le premier européen en 1855 à rapporter des observations des chutes. Il les baptisait en l'honneur de la Reine Victoria. Les populations locales la nomment Mosi-oa-Tunya, la "fumée qui gronde".

Les colonies ne sont pas loin avec ces voitures datant des années 20. La locomotive est bien entendu plus récente. Ambiance en gare de Victoria Falls Les voitures lits en circulation pourraient tout aussi bien être exposées au musée des chemins de fer zimbabwéens à Bulawayo
L'événement qui rend célèbre Baden Powell, le fondateur du scoutisme, est le sauvetage de la petite ville de Mafeking en 1899, durant la guerre des Boers . Avec beaucoup d'astuce et de courage communicatif, il réussit à sauver la ville qui est assiégée pendant 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Il utilise les jeunes de la ville comme estafettes, observateurs, sentinelles ou éclaireurs. La légende veut que cet événement soit le point de départ de l’histoire du scoutisme.

The Big Hole de Kimberley est considéré comme le trou le plus profond creusé par l’homme. Il s’agit d’une mine de d'une mine de diamants exploité par la De Beers Company. Par ailleurs, une mine à ciel ouvert plus profonde encore a été creusée à 110 Km de Bloemfontein, également en Afrique du Sud.

The Big Hole n’étant plus en activité, l’exploitant y a aménagé un écomusée consacré à l’habitat de Kimberley dans au XIXe siècle ainsi qu’un musée racontant la saga du diamant et du diamantaire De Beers.

Entre Kimberley et Cap Town Table Mountain culmine à 1086 mètres. Ce sommet fait partie du parc naturel du Cap reliant la ville au Cap de Bonne Espérance Le premier téléphérique a été inauguré en 1929. Il fut rénové en 1997 et équipé de cabines rotatives. Le domaine de Groot Constantia a été construit en 1685. La vigne est cultivée dans toute la région. Le manchot du Cap seul... ... ou en colonie La plage de Boulders, sur la péninsule du Cap, est un des derniers repaires de manchots africains Il est toujours possible d'observer les manchots au "Two Oceans Aquarium" du Cap
Le Cap de Bonne-Espérance est découvert par les Européens en janvier 1488. Lors de son exploration le long de la côte africaine, la flotte commandée par Bartolomeu Dias est emportée vers le sud. Pensant qu'il a dû dépasser le point le plus méridional du continent il continue vers l'est et ne rencontre aucune terre. Il se dirige alors vers le nord jusqu'au Rio do Infante (actuelle Great Fish river), puis fait demi-tour sous la pression de son équipage, et revient en longeant les côtes. Au niveau de l'actuel False Island Bartolomeu Dias érige un padrão dont les restes ont été retrouvés lors de fouilles en 1938. C'est donc sur le chemin du retour qu'il peut s'approcher du cap qu'il baptise d'abord cap des Tempêtes en raison des vents qui y sévissent. Le cap est rebaptisé en cap de Bonne-Espérance car les Portugais ont désormais "bon espoir" d'arriver bientôt aux Indes. (Michel Chandeigne (dir), Lisbonne hors les murs. 1415-1580. L'invention du monde par les navigateurs portugais, Autrement, 1992, p. 24.)